Climat, Biodiversité et Alimentation

La Ville de Liège s’est inscrite dans une stratégie visant à réussir la transition climatique en agissant contre les changements climatiques et en améliorant la qualité de l'air. Dans le cadre de la Nouvelle Convention des Maires pour le Climat et l'Énergie, la Ville s'est engagée à un objectif renforcé de 55 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 2005 et à l'adaptation de son territoire. Le Plan d'Actions pour l'Énergie Durable et le Climat (PAEDC), dit Plan Climat-Énergie, validé en 2021, comprend une quarantaine d’actions pour réduire les émissions de GES d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les bilans de 2021 montrent déjà une baisse de 25 % des émissions de GES par rapport à 2006. 

Les actions clés menées entre 2018 et 2024 couvrent plusieurs domaines : 

Réduction des émissions et efficacité énergétique : 

• Des bâtiments communaux ( notamment des crèches, des centres sportifs,..)ont fait l'objet de travaux de rénovation progressive tout au long de la législature. 
• L'amélioration de l'efficacité énergétique des logements publics.  D'importants travaux de rénovation énergétique ont été entrepris, incluant isolation, chauffage, remplacement de vitrages, ventilation, panneaux photovoltaïques, et élaboration de certificats PEB. 
• Liège Énergie accompagne également les ménages pour la rénovation de leur logement, l’accès aux primes de la région wallonne et l'octroi de prêts à taux réduit. 
• La création de communautés d'énergie renouvelable a été encouragée pour favoriser le partage d’énergie produite localement. Le projet Interreg SCEPA vise à lutter contre la précarité énergétique et à amplifier les mécanismes d’accompagnement à la rénovation.
• Le potentiel de nouvelles formes d'énergies renouvelables (réseaux de chaleur, hydrogène, géothermie) pour la ville, ses habitants et entreprises est étudié. Une étude confiée à l'ICEDD a été réalisée en 2019, couvrant diverses sources comme le solaire, la géothermie, la récupération de chaleur fatale, la biomasse et l’hydroélectricité. Plusieurs initiatives ont vu le jour : une prospection de la Région wallonne pour la géothermie profonde, une étude à Glain-Burenville pour l’exploitation de la géothermie minière. La géothermie de faible profondeur près de la Meuse, déjà exploitée pour la Cité administrative, est notamment également étudiée. Enfin, l'écoquartier de Coronmeuse sera prochainement équipé d'un réseau de chaleur alimenté par l'incinérateur d'Intradel. 

Végétalisation et Biodiversité : 

• La lutte contre les îlots de chaleur passe par la végétalisation urbaine et la plantation d'arbres. C'est l'objectif du Plan Canopée : planter plus de 24 000 arbres dans les espaces publics et privés à l’horizon 2032 pour faire de Liège, d’ici 2050, une ville plus verte, plus résiliente et plus respirable, où il fait bon vivre en bonne santé. Un diagnostic a identifié les quartiers prioritaires le plus exposé aux fortes chaleurs. Grâce aux bonnes conditions de plantation et aux soins prodigués, les nouveaux arbres liégeois en espace public atteignent le taux de reprise remarquable d’environ 95%.  Un volet citoyen, incluant un appel à contribution pour planter des arbres, a été développé depuis 2022. 
• Le développement d'une stratégie de végétalisation des espaces bâtis et non bâtis a été mis en œuvre via une directive pour les nouveaux projets d'urbanisme et l'application d'un indice de végétalisation urbaine (indice de biotope), testé dans un projet pilote. La limitation des surfaces imperméabilisées est requise pour les nouvelles constructions, et les voiries/zones de parcage collectif sont plantées. Depuis la législature précédente, aucun permis d'abattage d'arbre n'est autorisé sans obligation de replantation. 
• Le projet « Permis de végétaliser », un projet porté par le Centre Liégeois du Beau-Mur en collaboration étroite avec la Ville, permet aux citoyens d'installer des bacs de plantation de légumes et fleurs comestibles, avec 72 sites potagers recensés à ce jour. 
• La réalisation d'un maillage vert par l'aménagement d'espaces verts et de cheminements arborés reliant les parcs et espaces publics vise à améliorer la qualité de vie dans tous les quartiers. Des actions spécifiques ont été mises en place comme l'extension du fauchage tardif, l'application d'un règlement communal sur les arbres/haies, et l'installation d'abris pour oiseaux et insectes dans divers sites (parcs, cimetières, jardins botaniques). 
• La Ville s'est engagée dans le programme « Commune Maya » depuis 2011 pour favoriser les insectes pollinisateurs, réalisant des actions définies par une charte, comme l'augmentation des surfaces engazonnées, la lutte intégrée, la plantation de bulbes et fleurs et la sensibilisation. Le Plan communal de Développement de la Nature (PCDN) est un outil existant depuis 1998 et actualisé en 2018. Une charte Jardin-Habitation-Entreprise Nature admise a été lancée en 2023. 
• Des vergers partagés ont été mis en place. Des fascines végétalisées ont été installées sur la Dérivation pour améliorer le cadre de vie, avec des mètres de paniers végétalisés ajoutés chaque année. L'entretien de ces sites est assuré. 
• La création de potagers collectifs dans l’espace public multiplie les espaces verts. Huit actions ont été réalisées dans le cadre de l'appel à projet « Ose le vert » qui vise à accompagner les écoles dans leur projet de verdurisation de leurs espaces extérieurs. 
• La biodiversité dans les espaces publics a été favorisée par une gestion différenciée, l'augmentation des plantes mellifères et des zones entretenues par éco-pâturage. 

Alimentation Durable et Locale : 

• La création d'un pôle économique dédié à l'agro-alimentaire de qualité dans le quartier de Droixhe est étudié. La Ceinture Aliment-Terre Liégeoise (CATL) est associée à cette initiative pour le soutien aux circuits courts à proximité du Marché matinal.
• La création d'une légumerie pour alimenter les cantines scolaires en produits locaux et/ou bios est un investissement essentiel. Elle permettra de préparer et conditionner les légumes pour les crèches et écoles communales, soutenant les filières maraîchères locales. La Ville a par ailleurs participé au réseau URBACT pour développer la distribution de repas scolaires durables et étudier les leviers politiques intégrant alimentation et agriculture saine et durable dans les marchés publics. Une légumerie-conserverie, financée par le plan de relance régional, est en construction sur le site de Droixhe, avec un début de chantier en avril 2024 et une fin prévue en 2025. 
• Le recensement et la mise à disposition de parcelles pour favoriser l'agriculture urbaine et les potagers communautaires visent à faciliter l'accès à la terre pour les maraîchers en ville ou proche périphérie. Le projet Créafarm, lancé en 2018, a déjà attribué des terrains et se poursuit. Le règlement Créafarm a également été ouvert aux projets non alimentaires sur certains terrains de la Régie foncière.
• Des menus bios et/ou issus de circuits courts dans les crèches et cantines scolaires ont été instaurés lors du renouvellement des marchés publics. L'objectif est de promouvoir une alimentation de qualité et d'inclure des clauses visant à éliminer les pesticides et perturbateurs endocriniens, tout en favorisant les producteurs locaux. ISoSL a mis en place une nouvelle politique alimentaire durable depuis 2018 et vise une offre 100 % durable. Des collaborations sont en cours avec le MaDiL (Maison du Développement de l'Alimentation Durable et Inclusive de Liège), qui sensibilise les citoyens aux enjeux de l'alimentation durable. 

En résumé, la Ville de Liège a déployé une série d'actions structurées, entre autres, pour végétaliser son territoire, promouvoir l'agriculture et l'alimentation durables, améliorer l'efficacité énergétique et renforcer la gestion responsable des déchets, impliquant divers acteurs locaux et s'appuyant également sur des subventions ou projets européens et régionaux.